Louis CLEMENT, sa carrière aéronautique et ses aventures lyonnaises

 

  Louis CLEMENT est né le 9 juillet 1905 à Montélimar.

Orphelin de guerre, Louis CLEMENT obtient à 19 ans une bourse de pilotage et se retrouve à Buc en novembre 1924 à l'Ecole de pilotage Louis Blériot. Breveté pilote le 24 mars 1925.
 
Il devance l'appel dans l'aéronautique militaire. Reçu pilote de chasse en août 1925, il est affecté à la 8ème escadrille à Bron et poursuit ses vols d'entraînement sur Nieuport 29. Son programme d'entraînement prévoit une initiation au parachutisme, mais le 28 octobre 1925, lors d'un vol son appareil prend feu. Louis CLEMENT saute en parachute au-dessus de l'est lyonnais.. Grièvement brulé, il est soigné à l'hôpital Desgenettes à Lyon, et devient le premier pilote militaire français sauvé par son parachute.

En 1933, il se fait engager comme mécanicien et pilote à tâche au Cercle aérien du Touring Club à Buc. Puis Louis CLEMENT est engagé en 1935 par Lignel avec pour mission la mise au point du triplan en tandem le Peyret VI et sa participation au Tour de France des prototypes. En 1936, il prend la direction de l'Ecole de pilotage Louis Blériot à Buc et effectue le premier vol du Lignel 10, premier monomoteur au monde à train rentrant. Sur son fidèle Taupin, Louis CLEMENT participe à de très nombreux meetings.

 

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, depuis sa résidence campagnarde il vient en aide à la Résistance. Fin 1947, Lignel l'engage comme pilote à tâche pour la mise au point du Lignel 44; puis du Lignel 46. Le 19 février 1952, Louis CLEMENT est décoré de la Légion d'Honneur. Il débute une série de meetings aériens avec présentation de figures de voltige de 1952 à 1955. Avec la complicité de son ami Jacques Noetinger, speaker officiel des meetings, Louis va reprendre à son compte le numéro d'Adémaï-aviateur, la maniabilité du Lignel 44 lui permettant de dangereuses fantaisies.

Lors du Meeting National de l'Air du dimanche 6 juillet 1952 sur l'aéroport de Bron, Louis CLEMENT devait participer à l'ouverture et à la clôture de la manifestation. Après sa première présentation, le vent du sud se leva en rafales et il jugea qu'il ne pouvait effectuer la seconde. Aussi avec des amis, il préféra partir faire une virée dans les caveaux du Beaujolais. A son réveil, le lundi matin, à la lecture de la presse locale, il apprit qu'il était parmi les victimes de l'accident du Noratlas au cours duquel Maryse Bastié trouva la mort. En fait, en cours de soirée à Bron, ses amis ne l'apercevant pas, pensèrent qu'il avait pris place à bord de l'appareil accidenté...


Louis CLEMENT et son Lignel 44

De passage à Gand, le 31 mai 1955, il fit une démonstration d'une série de loopings et de renversements pour des amis. Soudain l'aile gauche de son appareil se détache de l'avion qui s'engage dans spirale de la mort. Ses obsèques eurent lieu le 8 juin à Adainville (78), localité où il résidait. Son nom a été donné à une école de Buc

Extraits de la biographie de Louis CLEMENT présentée par son fils Claude CLEMENT

Contribution à la MEMOIRE AERONAUTIQUE Groupement Antoine de Saint Exupéry de Lyon © 04/2011

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