DARMON  Robert
  
    DARMON, Robert, Nicolas, François, est né le 9 septembre 1916 à Besançon (Doubs).

    En juin 1918, à l'âge de 2 ans, Robert Darmon vient habiter avec ses parents à Meximieux. Après ses études primaires, il fréquente pendant trois ans l'Institution Saint Louis à Bourg en Bresse. Déjà passionné de radio, il fabriquait des postes à galènes pour ses camarades.
    Le 12 novembre 1935, il s'engage dans l'Armée de l'Air ; en avril 1936, il suit les cours de l'Ecole Breguet à Paris où il est breveté radio en avril 1937 ; en août 1937, il est breveté radio-navigant à Hourtin. Le Caporal-chef Robert Darmon est affecté à la 1ère escadrille du 1er groupe de la 32ème escadre à Chateauroux où il vole sur Bloch 200. En juillet 1938, en tant que sergent, il obtient sa mutation à Bron à la 55ème escadre où il vole sur Potez 540, puis sur Bloch 131 en 1939. En novembre et décembre 1938, il participe à la 'Croisière Impériale', présentation des appareils de la 55ème escadre en Afrique du Nord sous les ordres du Colonel Chambe. A la déclaration de guerre, en août 1939, son groupe se déplace sur le terrain d'Orange-Plan de Dieu (Vaucluse). Le 12 décembre, son groupe se déplace sur le terrain de  Marcilloles-Chambarand (Isère) où il est équipé de bimoteur Potez 63-11. Le 25 mars 1940, le Groupe 2/55 fait mouvement vers le terrain d'opérations de Lure-Malbouhans  (Haute-Saône). De ce terrain, le sergent Darmon participe à de nombreuses missions de reconnaissance-photo sur  l'Allemagne.
    Le 27 juin 1940, Citation à l'ordre de la 55ème escadre aérienne avec attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze “Sous-officier radio, fanatique du vol volontaire pour toutes les missions, a effectué de jour et de nuit de nombreuses missions à haute et basse altitude. A participé à la réussite de toutes les reconnaissances confiées à son équipage, exerçant une surveillance continuelle du ciel et en fournissant à son observateur  des précisions remarquables sur le déploiement des forces ennemies. Dans la nuit du 14 mai 1940, grâce à ses brillantes qualités professionnelles  a ramené au terrain dans le mauvais temps son pilote en difficulté après une reconnaissance  de deux heures chez l'ennemi”.
    En mai 1940, le sergent Darmon connaît les moments difficiles de la retraite et se retrouve avec son Groupe, au moment de l'Armistice, à Oran d'où il poursuit des missions de reconnaissance sur Potez 63-11. Puis retour en métropole, pour être démobilisé en juillet 1942 et convoler en juste noce...
    Enfin, Robert Darmon peut apprendre à piloter. C'est sur le terrain d'Ambérieu en Bugey qu'il débute à piloter sur Piper (F-BFYB), Caudron 232 (F-AJSS) et Stampe (F-BCOC). Il sera breveté pilote d'avion de tourisme (1er degré) n°25086, le 26 mai 1951 ; d'avion de tourisme (2ème degré), le 4 juillet 1952 ; pilote privé n°600, le 9 mai 1955.
    De 1952 à 1958, Robert Darmon vole à Bron, sur bimoteur Goéland et monomoteur Vanneau,  comme réserviste au Centre d'Entraînement des Réserves ordinaires 306 (CERO 306) qui devient Escadrille de Réserve d'Aviation légère d'appui 1/39 (ERALA 1/39). Il est nommé successivement Sous-lieutenant, puis Lieutenant de réserve, le 9 janvier 1959.
    Dans les années 1950, Robert Darmon exploite un café à Méximieux.



    Le 15 février 1952, Robert Darmon, ancien officier de l'Armée de l'Air, et ses amis, Henri Ramel, Alexandre Daures et Roger Faivre, passionnés d'aéronautique, décident de créer un aéro-club doté d'un terrain. Francisque Thibaut, Maire de Pérouges, met à leur disposition 27 hectares de terrains appartenant à la commune. Ainsi, l'aérodrome de Meximieux-Pérouges est ouvert à la circulation aérienne publique, le 1er février 1953. En 1961, après un stage à Challes les Eaux, Robert Darmon, obtient son diplôme d'instructeur, le 9 novembre 1961, et débute la formation de jeunes élèves-pilotes. En plus, de sa formation au pilotage, il a construit 5 avions ( 4 Jodel et 1 Druine Turbi). Hélas, Robert Darmon décède d'une crise cardiaque au retour d'un vol d'instruction, le 17 octobre 1965.
Il était titulaire de la Croix de Guerre 1939/1940 avec étoile de bronze, Médaillé de l'Aéronautique,  le 23 mai 1957, il  totalisait 2300 heures de vol.
    En juin 1973, les dirigeants du Club aéronautique de Pérouges apprennent, par voie de presse, que l'aérodrome sera supprimé du fait du passage prévu d'une ligne électrique de très haute tension, prévue dans le cadre d'aménagement du site nucléaire du Bugey. Henri DARMON qui a succédé à son père, comme président,  et Georges Soffray, Maire de Pérouges, entreprennent un long cheminement dans les méandres politico-administratives pour plaider leur dossier. Ils durent se rendre à l'évidence qu'il était impossible de déplacer le tracé d'une ligne de haute tension.
Un nouvel emplacement fut recherché sur la commune de Pérouges. Il en existait un ! La société de matériaux Rudigoz, qui avait acheté des terrains en vue d'exploiter des carrières à ciel ouvert, fut contrariée dans ses projets par suite de la présence d'une nappe phréatique qui interdisait toute exploitation. Le 26 décembre 1976, les trois avions du club, après une navigation de 4 minutes se posaient sur ce nouvel aérodrome qui fut inauguré le 22 juillet 1979.



    Une nouvelle orientation était donnée au club : à l'aviation de loisirs succédait l'initiation aéronautique et la formation de jeunes pilotes, le tourisme et les affaires. Les 24 et 25 juillet 1984, à l'initiative de la Fédération Nationale Aéronautique, passage du 32ème Tour de France aérien des jeunes pilotes. Cette étape fut l'objet d'une 'citation' de la Fédération Nationale Aéronautique comme meilleure étape du Tour 1984. Un succès pour le club et pour Henri Darmon qui a organisé cette manifestation. Hélas, le club est endeuillé, le 10 août 1984, par le décès de son Président
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