FERBER, dit de RUE, Ferdinand, né le 8
février 1862 à Lyon.
Ferdinand FERBER, ancien
élève de l'Ecole Polytechnique,
licencié es-sciences, est capitaine d'artillerie et
professeur à l'Ecole d'Application de Fontainebleau
quand il a connaissance, en 1898, des expériences de
LILLIENTHAL. Il procède à une étude
approfondie des essais de l'ingénieur allemand et se
met en contact avec CHANUTE, et par l'intermédiaire
de ce dernier avec les frères WRIGHT. Dès
1902, il se pénètre de cette conviction, que
la méthode expérimentale de LILLIENTHAL
conduirait les WRIGHT à la solution du
problème aérien.
En 1902, il essaye un appareil, son cinquième
modèle, un planeur biplan. Plus tard, il modifie
l'appareil en y adjoignant deux gouvernails de direction,
puis une queue et un train d'atterrissage avec roues et
patins.
FERBER est détaché au Laboratoire
Central d'Aérostation Militaire. En 1904, il installe
un moteur de 6 CV sur le planeur maintes fois
expérimenté. Le 27 mai 1905, fort de
l'expérience acquise, il accomplit, au moyen de ses
hélices actionnées par le moteur Peugeot de 12
CV, le premier parcours aérien exécuté
en Europe, avec un appareil plus lourd que l'air
équipé d'un moteur à explosion. Cette
première glissade du 27 mai 1905 le convainc de la
nécessité d'accroître la force
motrice.
FERBER publie en 1905 une brochure
intitulée " Pas à pas, Saut à saut, Vol
à vol " où il résume les progrès
successifs de l'aviation. Le 23 octobre 1906, alors qu'il
est prêt à expérimenter son
huitième type d'aéroplane, doté d'un
moteur " Antoinette " de 24 CV créé sur ses
instances par l'ingénieur LEVAVASSEUR, FERBER voit
ses espoirs réduits à néant par la
tempête qui détruit son appareil.
Peu après, FERBER, quittant
l'armée, entre au service de la Société
Antoinette et prépare les hélices et les
moteurs qui conduisent ses rivaux à la conquête
de l'air. En 1908, il réussit à faire
reconstruire un appareil du type de celui qui a
été détruit. Le 25 juillet 1908, il a
la satisfaction de traverser avec une stabilité
parfaite le champ de manœuvres d'Issy les Moulineaux. Cette
même année, il publie un ouvrage qui a pour
titre : " De Crête à crête, de Ville
à ville, de Continent à continent
".
FERBER, par une série de circonstances
imprévues, ne réussit jamais à voler
sur une de ses propres machines. Il exécute son
premier vol à Juvisy sur un Voisin, en 1908.
Breveté pilote, le 7 janvier 1909 sur son n° 5
bis. C'est sur un Voisin qu'il trouve la mort à
Boulogne sur Mer, le 22 septembre 1909.
Un quartier de Nice, ville où il fut en
garnison, porte son nom. A Boulogne sur Mer, sur le lieu
où il trouva la mort, un monument commémore sa
mémoire. A Lyon, une plaque a été
apposée sur sa maison natale, son nom a
été donné à une place dans le
9ème arrondissement. A Caluire, une rue où sa
famille résida porte son nom.
Ferdinand FERBER repose dans l'ancien
cimetière de Loyasse à Lyon
5ème.
En 2011, dans le cadre du Centenaire de
l'Aviation, la localité de Rue, en Suisse romande, a
honoré sa mémoire. FERBER, en tant
qu'officier, ne pouvait à l'époque participer
aux Concours d'Aviation. C'est donc sous le pseudonyme de
"de RUE" qu'il participait. Rue était la
localité où sa belle-famille possédait
le château, FERBER y séjournant lors de ses
congés. C'est d'ailleurs d'une fenêtre du
château qu'il s'élença dans le vide le
pour essayer son planeur
Nos amis suisses du Groupement
Antoine de Saint Exupéry nous ont adressé
cette carte représentant un aéroplane aux
couleurs helvétiques lors de cette
commémoration.
Contribution à la
Mémoire Aéronautique
Groupement Antoine de Saint Exupéry
Les Vieilles Tiges
Hommage à Ferdinand FERBER © Copyright Paul
MATHEVET 03/2012