HOMMAGE à MARCEL FINANCE

     Le 23 avril 2016, un hommage a été rendu au Capitaine Marcel FINANCE à HEMERICOURT dans le Doubs.
    Le Colonel Robert DEMOUGEOT a représenté  les Vieilles Tiges et nous communique ce rapport 
(source : Musée de l’Ordre de la Libération)


Marcel FINANCE
(photo Musée de l’Ordre de la Libération)
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 26   septembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafes "Koufra", "Fezzan-Tripolitaine"

    Marcel Finance est né le 26 août 1918 à HERIMONCOURT (25)Après des études secondaires suivies au lycée Victor Hugo de Besançon, il y prépare Saint-Cyr qu'il intègre en 1937.

    En 1939, il entre à l'Ecole militaire de l'Armée de l'Air à Versailles.

    Le 21 juin, le sous-lieutenant Finance décide de passer en Algérie avec plusieurs de ses camarades.

    Parti en avion, il se pose à Blida d'où, avec des officiers polonais dont il a revêtu l'uniforme, il se rend à Oran puis à Casablanca. De là, il embarque jusqu'à Gibraltar, puis il rejoint l'Angleterre. Le 12 juillet 1940, il s'engage dans les Forces françaises libres. Le 14, il défile à Londres devant le général de Gaulle puis est envoyé au camp de regroupement de Saint-Athan près de Cardiff.

    Après un stage dans la RAF, il rejoint la base d'Odiham début août et est affecté au groupe mixte de combat n°1 du lieutenant-colonel de Marmier.

    En septembre 1940, il prend part au débarquement des FFL à Freetown après l'échec de Dakar. Stationné à Douala au Cameroun. Il reçoit le baptême du feu début novembre avec le GC 1 et effectue 5 missions aériennes sur le Gabon resté fidèle à Vichy à partir de la base de Kribi (à 150 km au sud de Douala).

    Le 9 novembre, en mission de bombardement au-dessus de Libreville (Gabon) son Westland Lysander est touché ; il doit atterrir en catastrophe avec son

mitrailleur ; après avoir fui les lieux, ils sont rattrapés par des Français de Vichy et fait prisonniers jusqu'à la reddition - fort opportune - de Libreville à la France libre. Marcel Finance est hospitalisé plusieurs semaines et le 22 décembre 1940, il rejoint Pointe-Noire au Congo.

Nommé lieutenant en février 1941, il reçoit en mars le commandement à Pointe-Noire du Détachement permanent des Forces aériennes du Gabon-Moyen Congo. Fin décembre 1941, il est muté au Détachement permanent des Forces aériennes du Tchad (DPFAT) qui devient en janvier 1942 le groupe de Bombardement "Bretagne" composé de l'escadrille "Nantes" et de l'escadrille "Rennes" dont il reçoit le commandement.

    En février 1942 il participe à la première campagne du Fezzan en soutien des troupes du général Leclerc. Le 7 mars 1942, lors d'une mission de reconnaissance et de bombardement au-dessus du Sahara libyen avec son mitrailleur le sergent Leroy, il est pris en chasse par un avion italien. Son mitrailleur blessé, de la fumée s'échappant du moteur, il est contraint à l'atterrissage forcé ; mais, voyant que l'appareil n'est pas trop endommagé, il attend que le chasseur ennemi soit hors de vue pour redécoller et, en rase-motte, rejoindre sa base.

    Après les opérations de Libye, il reste en cantonnement à Fort-Lamy puis à Moussoro au Tchad. Fin novembre 1942, il assure avec le groupe "Bretagne" la couverture aérienne des colonnes de Leclerc sur plus de 2 000 kilomètres jusqu'à Tripoli. Il est nommé capitaine en janvier 1943.

    En avril, le groupe quitte la Libye pour Ben Gardane en Tunisie pour un groupe de bombardement de nuit. C'est au cours d'un des vols d'entraînement nocturne que, le 23 avril, les capitaines Raymond Roques et Marcel Finance disparaissent, leur avion Bristol Blenheim tombant en pleine mer pour des raisons inconnues à 8 kilomètres au Nord de Ben Gardane. Les recherches effectuées sur-le-champ restent vaines mais le lendemain la mer rejette le corps de Marcel Finance et celui de Raymond Roques une semaine plus tard. En février 1949, sa dépouille est rapatriée dans le caveau de famille du cimetière de Hérimoncourt.



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