Un Devoir de Mémoire particulier

 

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A Noël 1954, Marcel FONTAINE, Pierre ROUSSEAU, Jean AUTHELAIN et Georges VALLETTE, quatre copains de Mâcon, débutent la construction d'un Jodel D 112.

Il faut trouver un local qui puisse accueillir leurs activités. Emilien CROSES, facteur de piano à Mâcon, mais aussi constructeur de pou du ciel, met spontanément son atelier à leur disposition en dehors de ses activités professionnelles. La construction du Jodel se poursuivant et prenant de l'envergure, nos quatre copains reportent leurs activités dans un atelier des Etablissements PASSOT-AVIATION, mis généreusement à leur disposition par Fernand PASSOT, en bordure du terrain d'aviation de Mâcon-Charnay. C'est donc le 22 novembre 1955, que le Jodel D 112 devient le F-PFCZ en réalisant son premier vol.

Les exigences et les contraintes de la vie font que l'appareil , après avoir volé à l'Aéroclub de Mâcon connaitra plusieurs propriétaires. Ce Jodel D 112, le « P'tit bleu » se posera sur plus de 200 terrains d'aviation dans l'hexagone, réalisera de nombreux voyages en Europe, et sera présent aux rassemblements du Réseau des Sports Aériens. Depuis quelques mois, il a retrouvé sa région d'origine puisque l'Aéroclub du bassin de minier de Montceau, qui compte de nombreuses Vieilles Tiges parmi ses membres, en est devenu l'heureux propriétaire.

Le Samedi 31 mars 2007, Georges VALLETTE, Chef du Centre de Saint Yan, à la retraite depuis quelques années, a souhaité fêter les 50 ans d'existence du F-PFCZ. C'est dans les hangars de l' « Espace Emilien CROSES » sur le terrain d'aviation de Mâcon-Charnay, que notre « ami Georges », membre du Groupement Joseph DUMAS des Vieilles Tiges, a souhaité inviter ses vieux amis de jeunesse et ses « enfants ». Il entend par enfant, ses élèves-pilotes de l'époque à l'aéroclub qui sont devenus, pour certains Général de l'Armée de l'Air ou Commandants de bord chevronnés, voir retraités. Dans une ambiance très chaleureuse, Georges VALLETTE a rendu hommage à tous ses amis qui l'ont suivi tout au long de sa brillante carrière aéronautique. L'émotion était grande, car en retour, tous ces « anciens jeunes » ont salué avec enthousiasme et beaucoup de ferveur ces années passées sous la houlette de leur instructeur et de son épouse.

Georges VALLETTE n'a pas oublié son cher « P'tit bleu » dans toute sa splendeur et surtout la mémoire de ses trois copains, puisque devant l'appareil, trois coupes de fleurs étaient destinées à être déposées sur leur sépulture.

 

Paul MATHEVET Avril 2007 

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