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Une Grande Dame de l'Aviation. MONTAGNON Germaine, épouse L'HERBIER, puis PEYRON, née le 13 juin 1895 à Tournon sur Rhône. Dans sa jeunesse, son père, puis son frère, lui firent partager leur passion pour l'aviation. Germaine L'HERBIER-MONTAGNON intègre comme élève en 1936, la section aviation de la Croix Rouge Française et de l'Amicale des infirmières pilotes secouristes de l'Air (I.P.S.A). En 1938, elle est directrice bénévole de l'enseignement dans cette institution, fonction qu'elle exercera jusqu'en juillet 1950. Elle obtient son brevet de pilote d'avion de tourisme le 5 mai 1939. Après la défaite de 1940, son énergie débordante alliée à un esprit de dévouement et du don de soi, l’amène à «inventer» et à «créer», la mission de recherches des morts et disparus de l’Amée de l’Air, avec l’aide de six compagnies infirmières-pilotes bénévoles comme elle. Accréditées par la Croix-Rouge Française et le Secrétariat d’Etat à l’Aviation, elles parcourent des centaines de milliers de kilomètres pour retrouver et identifier les cinq cent aviateurs disparus en opérations aériennes pendant la campagne de 1939-1940. A la Libération, le Général VALIN, Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air lui confie les recherches de plus cinq cent aviateurs de la France Libre, disparus sur les différents champs de bataille : quatre cents sont retrouvés et identifiés par ses soins. Sa mission ne s'acheva qu'en 1948, à l'issue de sa 814ème enquête. Sa Majesté Georges VI, roi d'Angleterre, en septembre 1945, l'éleva au rang d'Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique. Elle sera faites, le 18 août 1946, Chevalier de la Légion d'Honneur. Elle restera vice-présidente de l'Amicale des infirmières pilotes secouristes de l'Air, jusqu'à sa retraite en 1952.
Germaine L’HERBIER-MONTAGNON, devenue Germaine PEYRON-MONTAGNON, à la suite de son remariage en 1966, est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages aéronautiques qui lui valurent de nombreux prix. Membre des Vieilles Tiges, Groupement Antoine de Saint Exupéry sous le n° 528 en date du 13 janvier 1977. Malade et alitée les dernières années de sa vie, elle décède à l’âge de 91 ans, le 29 juillet 1986, dans sa ville natale, où elle s’est retirée depuis plus de trente ans. Son corps repose au cimetière de Tournon. Marius MONTAGNON, son père, organisa et présida une Semaine de l’Aviation en juillet 1911 à Tournon. Albert MONTAGNON, son
frère, élève de l'Ecole supérieure d'aéronautique en 1914, fut breveté pilote
militaire, fin août 1915, avec le n° 2488, avant de rejoindre l'escadrille MF
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Contribution à la Mémoire Aéronautique |
