L' AVIATION POSTALE DE NUIT SUR L' AEROPORT DE LYON-BRON

Historique de la poste aérienne en France


Le 18 février 1911, Henri PEQUET effectue une première liaison aérienne postale entre Allahabad et Laini en Inde.

Henri PEQUET est né le 1er février 1888 à Bracquemont (Seine-Maritime). Dès 1905, il pratique le ballon libre. En 1908, il entre chez Voisin où il travaille avec Georges Colliex. Il est engagé, en 1909, chez Sanchez-Besa comme mécanicien. C'est sur appareil Voisin qu'il est breveté pilote le 10 juin 1910 avec le n° 88. Dès lors, la vie d'Henri PEQUET se déroule à travers le monde des Etats Unis à l'Inde. Pilote d'essai chez Morane-Saulnier en 1914, il est mobilisé dans l'Aéronautique militaire et servira sous les ordres de Pinsard. Après la guerre, il reprend son métier de pilote d'essai jusqu'en 1934. Henri PEQUET compte 8200 heures de vol quand il se retire dans la région de Vichy. Il décède en 1974.

Henri PEQUET était membre n°22 du Groupement Antoine de Saint Exupéry des Vieilles Tiges.

 

Le 25 octobre 1913, le lieutenant Ronin, pilotant un monoplan Morane-Saulnier, prend le départ de l'aérodrome de Paris -Villacoublay pour livrer à Bordeaux - Pauillac un sac de 6 kg de courrier postal à charger sur le paquebot "Pérou " en partance pour les Antilles.

Avant la fin de la Première Guerre mondiale, fut envoyée une petite cargaison de courrier de Paris à Saint Nazaire où se trouvait une importante base de l'armée américaine, par l'adjudant Houssais, à bord d'un bimoteur Letort.

L'aviation postale en métropole n'est réellement née qu'à la fondation, en 1935, de la Société "AIR BLEU " par Didier DAURAT, qui avait pour mission de transporter, le jour sur le territoire métropolitain, le courrier entre la capitale et les principales villes du Centre, du Sud-Est et du Sud-Ouest. Les appareils, des monomoteurs Caudron-Simoun venant de province, arrivaient à Paris au début de l'après-midi et, après avoir échangé leur correspondance, regagnaient la province le soir. Toute la poste transportée de cette manière était alors sujette à une surtaxe postale.

Didier DAURAT, né à Montreuil sous Bois en 1891, est mort à Toulouse le 2 décembre 1969. Pilote de chasse en 1914/1918, il fut le pionnier de l'AEROPOSTALE.

En 1937, le courrier est admis sans surtaxe sur le réseau. Celui-ci comporte alors trois lignes :

· Paris - Bordeaux - Mont-de-Marsan - Pau,

· Pau - Toulouse - Perpignan,

· Paris - Clermont-Ferrand - Saint-Etienne - Lyon - Grenoble,

En 1938, vient s'ajouter la ligne : Paris - Lyon - Orange - Marseille - Nice.

La première ligne postale de nuit est ouverte, le 1er mai 1939, sur Paris - Bordeaux - Pau, bientôt suivie par celle de Paris - Lyon - Marseille. La Seconde Guerre mondiale met un terme à cette organisation.

Le hibou, emblème de la postale de nuit


Escale sur l'aéroport de Lyon -Bron

C'est en 1945 que le département postal d'Air France chargé de l'exploitation aéronautique des lignes postales est créé. Il est dirigé par Monsieur Didier Daurat, assisté de Raymond Vanier.

Ce département, plus connu sous le nom de " postale de nuit ", constitue avec ses appareils et son personnel navigant et au sol, l'effectif du Centre d'Exploitation postal métropolitain (CEPM).

Au plan contractuel, l'Administration des Postes et Air France signent une convention, le 21 avril 1947, qui s'applique au transport du courrier sur les lignes aériennes mixtes du réseau de la métropole, et qui définit les conditions d'exploitation des lignes postales. Pour ces dernières, Air France s'engage à constituer en son sein un département postal chargé d'organiser, à la demande de l'Administration des Postes, des lignes aériennes spécialisées fonctionnant de jour et de nuit pour le transport exclusif du courrier postal. Les itinéraires, escales et horaires sont fixés d'un commun accord, compte tenu à la fois des besoins du service et des possibilités techniques.

 

Le 15 septembre 1945, vols de reconnaissance et d'évaluation sur C 445 Goéland, immatriculé F-AIUJ, de jour sur le trajet Le Bourget - Lyon- Marseille (pilote G. Clement, radio Prudhon, passagers D. Daurat, R.Vanier, Duval et Leparbey) ; le 16 septembre, Marseille - Nice - Toulouse ; le 17, Toulouse - Paris - Bordeaux ; le 18, Bordeaux - Cognac - Poitiers - Le Bourget).

La première liaison postale de nuit est assurée, à partir du 26 octobre 1945, sur la ligne Paris -Bordeaux - Toulouse - Pau par le Junkers 52, immatriculé F-BAKK (pilote G. Clement, radio Prudhon, mécanicien Leib). L'Administration des Postes reçoit en dotation deux Siebel NC 702 " Martinet ". Après diverses améliorations, il est décidé de les utiliser pour le transport du fret postal, en ligne de jour, sur la ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice. La première liaison a lieu, le 3 juin 1946, avec 70 kg de fret postal. Le 22 juillet 1946, le Siebel, immatriculé F-BBFA, assurant la ligne au départ de Nice, s'écrase 15 kilomètres avant son atterrissage à Paris-Le Bourget.

La deuxième liaison postale de nuit est assurée à partir du 2 juillet 1946 sur la ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice, à partir de Junkers 52. Pour cette liaison, au départ de Paris, l'équipage était le suivant : Clement chef-pilote, Prudon radio et de Bernicot mécanicien ; au départ de Nice, Bruni pilote, Favier radio et Carot mécanicien. Dans la nuit du 4 au 5 avril 1947, le Junkers 52, immatriculé F-BANB, assurant la liaison de Nice vers Paris, s'écrase dans le Massif de la Sainte Beaume, à 40 kilomètres à l'est de Marignane. Les trois membres d'équipage trouvent la mort.

En février 1947, la VHF est obligatoire sur tous les appareils. En avril, ouverture de la ligne Casablanca par Oran de jour trois fois par semaine sur le trajet Paris - Lyon - Marseille - Alger - Oran - Casablanca. Le 19 juillet, Graugnard accroche une barrière de l'aérogare de Bron.

A partir d'avril 1948, les Junkers 52 sont remplacés progressivement par des Dakota Douglas DC 3.

Junkers 52 transportant 2 tonnes de courrier à une vitesse de croisière moyenne de 180 km/h

Douglas DC3 transportant 3 tonnes de courrier à une vitesse de croisière moyenne de 280 km/h

La piste de l'aéroport de Bron est équipée d'une ligne d'éclairage de plots au sodium à gauche.

Une troisième liaison postale de nuit est assurée, à partir du 4 mai 1953, sur la ligne Paris - Lyon - Montpellier - Toulouse, avec le DC 3, immatriculé F-BCYT. Pour cette première liaison, au départ de Paris, l'équipage se composait : Clement pilote, Meyzonade radio et Sorals mécanicien ; au départ de Toulouse, Vicens pilote, Olivari radio et Bouchareine mécanicien.

Le 6 septembre 1954, Clermont-Ferrand devient escale sur la ligne Paris - Clermont Ferrand - Lyon - Montpellier - Toulouse. Liaison effectuée à partir du DC 3, immatriculé F-BGYT avec pour chef-pilote : Clement. Ce même jour, au vu de l'accroissement du trafic postal, une seconde liaison sur Paris - Lyon - Marseille est ouverte avec un seul appareil pour le service de nuit.

Dans la nuit du 27 au 28 janvier 1956, le Douglas DC 3, immatriculé F-BCYK, en procédure d'atterrissage par mauvais temps à Bron, heurte dans son approche finale, une ligne électrique sur la commune de Saint Priest. L'équipage trouve la mort : Navarri pilote, Ba radio et ROZE mécanicien.

En 1958, 8831 tonnes de courrier sont transportées par la Postale en 9561 heures de vol par 11 DC3 dotés de 42 personnels navigants et 87 en escale. Les liaisons air-sol passent de la télégraphie à la téléphonie, les radios commencent à être remplacés par des co-pilotes, d'où de nombreux mouvements de personnels. Les pilotes sont désormais nommés Commandant de bord (CDB), les co-pilotes, officiers pilotes (OPL) et les mécaniciens navigants, officiers mécaniciens navigants (OMN).

En 1959, la " postale de nuit " est constituée de quatorze équipages : chacun d'eux se composant d'un pilote, d'un radio et d'un mécanicien, et de onze avions Douglas DC 3, dont neuf en vol chaque nuit et de deux en réserve. Les avions décollent de Paris-Le Bourget entre 22h30 et 23h00 et les retours s'échelonnent entre 2h15 et 4h25. Les radio-navigants sont remplacés par de jeunes copilotes en vue de les former au vol de nuit. Le 23 juin 1960, ouverture de la ligne Air France 1081/1080 en DC3, Paris - Clermont - Lyon - Paris, le jeudi et le vendredi en juillet, août et septembre avec l'équipage Besnier, Boyé, Laire, sur F-BHKX. Le 1er octobre, ouverture de ligne Air France 1043/1042 en DC3, Paris - Marseille pour les messageries de presse et Marseille - Lyon - Paris pour le courrier avec l'équipage Boillin, Boyé, Laire, sur F-BEIY. Le vendredi 20 janvier 1961, le Douglas DC3 en provenance de Paris est très attendu à Bron. En effet, de nombreux hauts fonctionnaires de l'Administration des Postes auxquels se sont joints Messieurs Calloud et Guillet du Service Exploitation de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon, Pernel et Varagnat d'Air France, Sutter Commandant d'aérodrome, etc…reçoivent un " facteur volant " en la personne de Monsieur Benas, préposé principal à la Recette principale PTT de Lyon. De retour de Paris, il apporte une lettre, de la part de Monsieur le Ministre des PTT, destinée au maire de Lyon, symbolisant le quinzième anniversaire des lignes postales aériennes métropolitaines.


A cette occasion, il est rapporté que pour l'année 1960, 156 787 sacs postaux ont été manipulés (arrivées, départs et transits), représentant environ sept tonnes de courrier chaque jour. Pour cette même année 1960, sur 1528 liaisons postales aériennes, il n'a été enregistré que douze retards et deux annulations (une pour cause météo et une autre pour cause matérielle). Six Douglas DC3 se croisent chaque nuit à Bron.

Une décision du Secrétariat Général à l'Aviation civile (SGAC), applicable à partir du 1er janvier 1962, limite le poids au décollage du Douglas DC3 en raison de son ancienneté. Des modifications sont apportées aux appareils en vue d'améliorer les conditions de vol et d'abaisser le prix de revient des heures de vol.

Les Douglas DC3 sont remplacés progressivement par des Douglas DC4. Le vol du premier Douglas DC4 livré à la " postale de nuit ", a lieu le 25 avril 1962 sur la ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice, AF 1021/1020, et retour sur avion F-BFCQ, avec équipage : Butault, Franck, Cambuzat, Pla. Le second appareil est mis en service six semaines plus tard sur cette même ligne. Et c'est ainsi que les deux Douglas DC4 sont exploités simultanément et en sens inverse sur la même ligne. La liaison AF1081/1080 Paris - Clermont - Lyon - Paris est supprimée.

Douglas DC3 transportant 3 tonnes de courrier à une vitesse de croisière moyenne de 280 km/h

Douglas DC4 transportant 8 tonnes de courrier à une vitesse de croisière de 350 km/h

Le 9 janvier 1964, vers 0h15, le Douglas DC4, immatriculé F-BFCQ, qui assure la liaison depuis Marseille, fait un atterrissage forcé par épais brouillard lors de son approche sud de l'aéroport de Bron. L'appareil glisse sur 300 mètres le long d'une pente enneigée avant de s'arrêter au-dessus d'un talus. Les trois membres d'équipage sont indemnes : Chevrier pilote, de Medrano copilote et Roualdes mécanicien.

Le 1er avril, suppression de la ligne de presse Paris - Marseille AF1043 et de poste Lyon - Paris AF1042. A partir du 15 avril 1964, la ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice AF1041/1040 est prolongée jusqu'à Ajaccio. Pour le retour, Nice n'est pas desservi. En outre, une nouvelle ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice - Bastia est mise en service AF1023/1022 sur avion DC3.

Les installations parisiennes de " la postale de nuit " sont transférées, le 4 octobre 1964, de l'aéroport de Paris Le Bourget à celui de Paris-Orly. Ce jour là, QGO à Orly, seuls les avions de la postale se posent.

En mars 1966, la ligne AF1023/1022 Paris - Lyon - Marseille - Nice - Bastia et retour est exploitée en DC4 au lieu de DC3. La ligne Strasbourg - Mulhouse - Genève - Lyon avec retour sans escale à Mulhouse est mise en service le 6 juin 1966. Elle est assurée par un seul appareil, le vol inaugural est effectué par le Douglas DC3, immatriculé F-BBBE. Cette liaison marque le début d'une politique de décentralisation du réseau de la " postale de nuit ".

En 1968, L'Administration postale, au vu de l'augmentation du trafic, envisage de rapprocher ses activités de tri de celles de l'aviation postale de nuit. Il est donc envisagé de construire un centre de tri postal sur le site de l'aéroport de Bron.

Depuis 1946, chaque nuit, ce sont des voitures postales qui transportent, depuis Lyon-gare centre de tri, vers l'aéroport de Bron, les sacs de courrier destinés à être embarqués à bord des appareils de la " postale de nuit ". En sens inverse, les sacs débarqués sont acheminés à Lyon-gare centre de tri. C'est donc sur l'aire de stationnement des appareils devant l'aérogare de Bron, quelque soit le temps, que sont manipulés les sacs de courrier par les agents d'exploitation de l'Administration postale sous la responsabilité du personnel d'escale du CEPM. Ce personnel assure le contrôle de la manipulation, le chargement et le centrage de la cargaison. Il règle au mieux les départs et arrivées des appareils.

Le 1er août 1969, le Centre de tri postal de catégorie Hors Classe de l'aéroport de Bron est inauguré. Il est mis en service, le 15 octobre 1969. Ce sont environ 150 cadres et agents d'exploitation qui en assurent son fonctionnement.

A partir de la fin de l'année 1968 et au cours de l'année 1969, les Douglas DC3 encore en service sont progressivement remplacés par des Fokker 27- 500. Dans la nuit du 6 au 7 juin 1968, première liaison aéropostale de nuit Strasbourg - Mulhouse - Genève - Lyon par Fokker F 27.

Fokker 27-500 transportant 5 à 6 tonnes de courrier à une vitesse de croisière de 470 km/h


Dans l'attente de la livraison des Fokker 27- 500, Air France loue 2 Fokker 400 permettant au personnel navigant de s'entraîner progressivement. Ces appareils sont mis en service sur la ligne Paris - Clermont-Ferrand - Lyon - Montpellier - Toulouse, à partir du 20 novembre 1967.

Des modifications dans l'exploitation des liaisons sont apportées, à partir du 21 octobre 1968, et c'est ainsi que :

  • la ligne Paris - Clermont-Ferrand - Lyon - Montpellier ne dessert plus Lyon, mais se trouve prolongée vers Perpignan.
  • la ligne Strasbourg - Mulhouse - Genève - Lyon est prolongée jusqu'à Clermont-Ferrand et Bordeaux.
  • la ligne Toulouse - Montpellier - Lyon est ouverte (exploitée provisoirement par Douglas DC 3).

En 1969, la flotte de la " postale de nuit " se compose de 19 appareils dont 12 Fokker 27- 500 et de 7 Douglas DC4. Le réseau fonctionne chaque nuit, sauf celle du samedi au dimanche et celle précédant un jour férié, un service réduit est assuré dans la nuit du dimanche au lundi. Le problème du remplacement des Douglas DC4 par des avions gros porteurs et plus modernes se pose. Ces appareils, âgés de près de trente ans, ont largement accompli leur mission, puisque chacun d'eux a effectué 5000 heures de vol, alors que la durée moyenne d'utilisation de ce type d'appareil est de l'ordre de 3 000 heures.

Après plus de trois années d'études et de négociations, quatre Transall C161 sont loués, pour une durée de cinq ans, auprès du Ministère d'Etat chargé de la Défense Nationale, à l'Administration des Postes. Chaque Transall est équipé pour recevoir 25 conteneurs offrant chacun un volume de 2340 m3, et pouvant contenir environ 500 kg de courrier, ce qui représente un nombre de 46 à 50 sacs postaux.

Transall C161 pouvant transporter 14,3 tonnes de courrier à une vitesse de croisière de 525 km/h.

La mise en service des Transall C 161 provoque quelques modifications dans l'organisation du réseau :

  • le 3 juillet 1973, les Transall C161 remplacent les Douglas DC4 sur la ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice - Ajaccio, et vice-versa, mais l'escale de Nice est desservie à nouveau au retour.
  • le 30 juillet 1973, les Transall C161 remplacent les Douglas DC4 sur la ligne Paris - Lyon - Marseille - Nice - Bastia et vice-versa.

L'arrivée des Transall C 161 permet de faire face à la progression du trafic postal sur les liaisons aériennes les plus chargées reliant Paris au sud-est de la France et à la Corse.

L'Administration des Postes confie à une compagnie privée Touraine Air Transport (TAT) l'exploitation de la liaison aérienne de nuit sur la ligne Nancy - Dôle-Tavaux - Lyon et vice-versa. L'inauguration de cette ligne a lieu le 3 septembre 1973. Celle-ci est exploitée à partir d'un Nord 262 emportant 1 tonne de courrier.

C'est dans la nuit du 19 au 20 avril 1975 qu'est rendu effectif le transfert des activités aériennes commerciales de l'aéroport de Lyon-Bron vers celui de Lyon-Satolas devenu Lyon-Saint Exupéry.

En 1991, Air France abandonne la gestion de l'Aviation Postale de nuit au profit de SEA.

Dans la nuit du 14 au 15 janvier 2000 tous les appareils de l'aviation Postale de nuit se retrouvent à Toulouse. La gestion de l'acheminement du courrier par voie aérienne est reprise par Europe Airpost.

Timbre émis lors du 25ème Anniversaire de la Postale de nuit

L'escale sur l'aéroport de Lyon- Satolas

Extraits d'AERO-PRESSE :

" 23h 30 le 18 juillet 1989, l'Equipe de la Postale, une véritable ruche, emploie plus de 80 personnes chaque nuit, du dimanche soir au vendredi soir. Ils traitent 9 avions en 1h 30 par nuit et surtout jusqu'à 60 tonnes de courriers, plis et documents. Surnommés les 'hiboux', ils travaillent de 22h00 à 2h00, 3 équipes restent jusqu'à 4h00 et les autres retournent au centre de tri de Montrochet à Lyon pour travailler jusqu'à l'aube. 'L'hibou en chef', Bernard CARTILLIER (30 ans de service), chef d'escale, organise chaque nuit cette ronde incessante. '' A minuit, ça craque de partout. A 1h 40, il n'y a plus une seule lettre...quand tout va bien."


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