Au pied de la statue d’Antoine de SAINT EXUPERY
Place BELLECOUR,
HOMMAGE à Gilbert SARDIER


   
    Dimanche 19 mars 2017, a eu lieu l’HOMMAGE aux AVIATEURS de la Région AUVERGNE RHONE ALPES, cérémonie annuelle organisée par l’UNION REGIONALE des ASSOCIATIONS AERONAUTIQUES.

    Après la traditionnelle Messe des Aviateurs en l’Eglise Sainte Bonaventure, deux figures Auvergnates de l’aviation étaient à l’honneur Place Bellecour : Gilbert SARDIER et Pierre JAUZE.

    Le colonel Pierre JAUZE débute comme simple Légionnaire. Volontaire pour sauter sur DIEN BIEN PHU encerclée, il est fait prisonnier par le Viet-Minh. Volontaire pour combattre en Algérie, il rejoint l’ALAT comme pilote, puis moniteur. Commandeur de la Légion d’honneur, il termine sa carrière avec 5000h de vol et 492 missions de guerre. 

    Le Général Alain PERROLAZ, Président de l’URAA ainsi que le secrétaire général Paul GUERS NERAUD ont laissé à François PELLETIER, président du Groupement Saint Exupéry Les Vieilles Tiges, l’honneur de rendre hommage à Gilbert SARDIER :

    « Gilbert SARDIER (1897 -1976) fut l’un des 329 auvergnats parmi les 16.825 pilotes qui ont participé au conflit de 14-18. Il faut rappeler que sur ces 16.825 pilotes, 4.700 ont été tués.
    Il s’engage le 7 septembre et choisit le 5 e régiment de chasseurs d’Afrique. Il obtient son galon de maréchal des logis puis demande à rejoindre l’aviation.
    Le 22 février 1916 il intègre l’école de PAU et 3 mois après, le 19 mai il est breveté Pilote Militaire nr 3462.
    Il intègre la N77, toute nouvelle escadrille composée de NIEUPORTS crée sur le terrain de Bron le 19 septembre 1916 avant d’être envoyée sur le front de Lorraine en octobre 1916.
    C’est SARDIER qui ouvre le bal en signant sa première victoire et celle de son escadrille le 9 novembre 1916. Malgré son avion criblé de balles il poursuit sa dangereuse mission de reconnaissance photo sur les lignes ennemies. Cet acte de bravoure lui vaut sa première Citation à l’ordre de l’armée.
    Il ne trouve pas l’occasion d’abattre un appareil ennemi jusqu’au jour où, attaquant une fois de plus un biplace allemand dont le pilote et son mitrailleur se défendent fort bien, il tournoie dans un combat de chien, sans résultat. Surgi de nulle part, un SPAD vient se placer entre SARDIER et sa cible et sans attendre, tire une rafale très courte. L’avion allemand s’enflamme et se coupe en deux... Le pilote du SPAD revient se placer à côté du Nieuport, fait un salut avant de disparaitre comme il était arrivé.
    SARDIER a eu le temps de voir une inscription sur le flanc du SPAD : « Le Vieux Charles », c’est Georges GUYNEMER !
    De retour à son terrain, à peine posé, le Capitaine GUYNEMER contacte SARDIER au téléphone.
    « Ici le capitaine GUYNEMER, je viens m’excuser auprès de vous mais j’ai vu que vous n’arriviez pas à descendre cet avion, alors je me suis permis d’intervenir. GUYNEMER ajoute : Vous permettez que je vous donne un petit conseil ? Vous tirez de beaucoup trop loin. Pour descendre un ennemi il faut prendre de la vitesse, lui foncer dessus comme pour lui rentrer dedans, et tirer au dernier moment !»
SARDIER écoute le précieux conseil de l’as des as, et c’est ainsi que durant les mois suivants il aligne 14 autres victoires, dont un triplé au cours de la journée du 15 mai 1918 où il abat 3 Albatros allemands en moins de cinq minutes au dessus de Montdidier.
    En 241 heures et 45 minutes de vol en missions de guerre, le lieutenant Gilbert SARDIER se couvre de gloire.
    Il reçoit la médaille Militaire à 19 ans, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à 20 ans. En juillet 1918 il reçoit la Croix de Guerre avec Palme ainsi que sa 7e citation, et prend le commandement de la SPA 48, devenant ainsi à 21 ans le plus jeune commandant d’escadrille de l’Aéronautique Militaire.
    Il quitte l’armée en 1920 avec le grade de colonel et fonde en 1922 en compagnie de son ami Louis CHARTOIRE l’Aéroclub d’Auvergne sur le terrain d’AULNAT. Il fait ouvrir la piste à l’activité civile.
    Il fonde la Fédération Nationale Aéronautique (aujourd’hui FFA) et en devient ainsi le premier Président.
    En 1965 il prend la présidence du groupement région Rhône Alpes des VIEILLES TIGES jusqu’en 1976.
    L’As de 14-18 Gilbert SARDIER Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 14-18 avec 9 Palmes, étoile vermeil et étoile argent, 11 citations, Médaille de l’Aéronautique, Grande Médaille d’or des Vieilles Tiges, s’éteint le 7 octobre 1976 à l’âge de 79 ans. Il repose au cimetière de Villars les Dombes où une avenue porte son nom. »


Gilbert SARDIER
Retour